Voyage perturbé dans la course automobile.

Mon projet de participer aux 24 heures du Mans en 2024 a pris fin de manière brusque, surtout pendant et après la période du COVID. Bien que la pandémie ait eu un impact décisif sur le monde entier, il est important de noter que le COVID n’est pas la raison principale de l’arrêt de mon projet. En réalité, il n’en est que la conséquence.

J’ai toujours été très clair sur ce vaste projet. Le sport automobile, en lui-même, représente un coût considérable. Cela a constitué un des grands défis que j'ai dû surmonter : ne pas tomber dans le piège virtuel qui pousse à dépenser de manière continue pour faire avancer cette passion. Mon objectif était de trouver des partenaires qui pourraient avancer avec nous, partager cette aventure et investir dans ce projet commun.

« La vitesse est l’âme d’un mouvement qui se joue du temps. »
— Paul Valéry

Juste avant le déclenchement de la crise sanitaire, le secteur automobile se posait de nombreuses questions sur l'avenir, en particulier sur la transition vers l'électrique. Ce contexte a gelé de nombreux financements. Les entreprises étaient elles aussi préoccupées par leurs engagements en matière d'impact carbone, cherchant à réduire leur empreinte environnementale. Dans cette optique, il devenait particulièrement difficile de solliciter un partenaire pour obtenir un soutien financier dans un sport qui, par nature, produit des émissions de CO2, alors qu’il était en pleine réflexion sur la nécessité d’opter pour un avenir plus vert.

Cette situation m’a amené à réfléchir profondément. J'ai réalisé, à contrecœur, qu'il était préférable de mettre un terme à mon projet afin de ne pas entrer dans un cercle destructeur, rempli d'incertitude et de stress. Gérer un tel projet, c'est un peu comme diriger une entreprise, mais la réalité du sport automobile est là : les dépenses sont visibles, et les revenus, souvent incertains. Dans ces conditions, rester raisonnable et prudent représentait la meilleure solution.

Instant Presse

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Malgré ce revirement, je ne peux que qualifier cette expérience d’extraordinaire et de fabuleuse. Chaque moment passé à préparer ce projet m’a rappelé les plaisirs de la vitesse, la montée d’adrénaline que l’on ressent à haute vitesse dans un virage, et l’amour que j’ai toujours eu pour le sport. Ces sensations m'ont plongé dans mes souvenirs d’athlète de haut niveau, lorsque je sprintais sur les pistes de cyclisme.

La beauté de la course automobile réside dans la façon dont elle nous connecte aux éléments, transformant le mouvement en une danse fulgurante sur l’asphalte. La fusion entre la puissance de la voiture, le contrôle, et la précision technique me faisait vibrer. Mais en creusant un peu, je me suis rendu compte que cette passion ne peut pas être alimentée de manière désordonnée, sous peine d’être accompagnée de stress et d’inquiétude.

« La vitesse est une question de contrôle, pas de force brute. C’est l’art de savoir quand et comment pousser la machine à ses limites sans jamais la dépasser. »
— Manuel Fangio,

Il était donc essentiel, pour moi, de m’orienter vers une voie qui allie mes aspirations à la responsabilité financière. En intégrant cette réflexion, j'espère qu’il sera possible de bâtir un projet sur des bases solides, en tirant des leçons de cette expérience, tout en rêvant à nouveau des pistes, des virages et des défis que la course automobile peut offrir. La passion pour l'automobile doit se conjuguer avec une vision claire et de choix éclairés, permettant de s'engager dans une aventure à la fois stimulante et durable.

Ainsi, même si ce projet n'a pas pu voir le jour comme je l'avais souhaité, il a ouvert la voie à une réflexion plus profonde sur la manière dont j'aborderai mes ambitions futures. L’avenir est plein de possibilités, et je reste convaincu qu’avec la bonne approche, il sera possible de réconcilier ma passion pour la vitesse avec des valeurs d’innovation et d'engagement.

« La vitesse est une drogue. Une fois que tu l’as goûtée, tu ne peux plus t’en passer. Mais c’est aussi une question de contrôle et de précision. »
— Stirling Moss

 

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Patrice Sulpice

Patrice Sulpice avait tout d'un champion : du talent et

l'envie de tout bouffer. Il avait 21 ans et déroulait sa vie

pied au plancher. Sprinteur de pointe d'une génération

en or, rival des Rousseau, Magné et autres qui ont fait

de la piste française la référence mondiale, il est

premier tricolore vainqueur d'une épreuve de Coupe du

Monde. Numéro un mondial en arrivant à Bogota pour

les Championnats du Monde en 1995, Patrice devient

paraplégique à la suite d'une chute la veille de

l'épreuve. Sa vie est brisée mais il trouve la force et le

courage de surmonter l'épreuve en essayant de puiser

la quintessence de sa vie.

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